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Dans le chas de l’univers

27 décembre 2012

Qu’aurons-nous vécu, rêvé, appris ? Que serons-nous demain, dans un siècle ? Demain, je ne sais pas. Et seul l’univers, s’il-elle-ça possède une conscience, verra la suite de nos manèges.

Il est déjà à fomenter ailleurs une autre extase galactique dans laquelle, lesquelles naîtront des éclats de conscience. Nos émois sont de bien piètres étoiles, nos exigences de bien faibles volontés. Notre Ignorance est notre dieu.

Quand on est si petit, on ne peut que se taire, boire à l’air du temps, se nourrir au minuscule feu de ses pensées.

Que seront nos bonheurs, nos nourritures ? Comment pourrais-je le savoir ?

Enfant, je faisais inlassablement le même cauchemar/rêve. Je voyais l’univers entier s’engouffrer dans le chas d’une aiguille. J’en ai gardé un sentiment de crainte émerveillée. Et nos savants de parler de singularité, d’horizon où l’on ne revient pas, d’espace-temps relatif, d’univers éternel, d’imprévisibles possibilités.

Ma soif est grande, me noie. Le vide, au-delà de notre air, est peuplé d’inconnu que nous n’arriverons jamais à imaginer.

Nous sommes des lucioles.