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Miasme bucolique

20 novembre 2011

Ce n’est pas chaud pour la pompe à l’eau ce matin. Le froid, en gros éléphant, bouscule tout dans la boutique de porcelaine. Les passants grelotent, certains sont surhabillés alors que d’autres ont la jupe encore un peu trop courte.

Malgré l’intensité des rayons, et bien que j’aie prévu ce qu’il fallait, sauf des gants, pour bien me protéger, mon corps avait du mal à s’acclimater au changement de température. Dans six mois, on en reparlera, cette même température nous fera suer dans nos gros manteaux.

Il y avait cependant autre chose qui n’aidait pas à apprécier la promenade : une odeur, un miasme industriel difficile à identifier. J’ai pensé tout de suite à l’odeur d’une usine de pâtes et papier. À Montréal, ça ne peut être ça. Toujours est-il qu’il n’y avait de bucolique que quelques feuilles happées par le soleil. Le reste stagnait dans le gris et la déchirure.

Vite, vite de retour à la maison. La semaine ne fait que commencer. J’ai encore énormément rêvé cette nuit, et des choses que les bonnes dames ne veulent pas entendre. Vite, vite un autre petit café espresso et hop au boulot.

On dit qu’il faut toujours espérer le merveilleux, chaque matin. Voilà, j’espère. Mais déjà, mon coeur est tranquille; c’est déjà ça d’acquis.