Il semble parfois inutile de raconter chaque heure ; elles peuvent toutes se ressembler. Les passants passent, les saisons passent, les politiciens passent. L’imaginaire a de temps en temps du mal à s’extirper de ses propres habitudes. La vie suit son cours.
Le jour est de plus en plus bref, le neige devient démon annonciateur. Les gens se préparent à l’hiver. Un autre hiver qui passera, d’autres passants qui l’endureront, d’autres heures qui s’évanouiront. Il faudra bien quelques mois pour s’apercevoir que les jours se sont à nouveau rallongés. D’ici ce temps-là, les chaumières sembleront chaudement silencieuses.
Chaque heure est une page blanche. Et tout ce qu’on y écrit maintient allumée l’étincelle de l’instant présent.