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27 février 2016

Deux-cent-quatre-vingts exemplaires vendus. Je l’écris au long, cela paraît plus important. En un an, pourrait-on dire malgré les bonnes recensions, je n’ai vendu que cette petite pile de Falaise. Quoi dire de plus ? Devrais-je perrorer dans toutes les dimensions des considérations sur la petitesse du marché ? De l’indifférence ? Que le succès ou le talent ne se mesure pas aux ventes? Que l’acte est en soi réussi ? Que je suis déjà chanceux d’avoir mon nom inscrit dans quelques base de données de la production littéraire ?

Soit, et je le concède volontiers. Qu’on me permette d’être superficiel ici : j’aurais aimé avoir davantage vendu pour l’argent. Pour le reste, j’ai, dans ma tête, toutes les moutures et variations de ces réflexions sur l’art qui ont été depuis des lustres été écrites et redites. Faut faire zen puisque, comme les anciennes ferveurs, il ne restera dans quelques années que des os fragilisés, des rochers bons à fendre l’horizon.

Mieux vaut se taire, non pas à jamais, mais pour mieux rejouer les cartes de sa créativité, de sa vie.