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Calme, d’un esprit vidé

28 janvier 2013

Calme, d’un esprit vidé, il me semble, de toute sa velléité. Mes jours sont ainsi. J’ai des projets, des attentes, quelques espoirs. Mais nous ne sommes qu’au lundi. Je n’ai pas de travail. J’aimerais plutôt dormir, prendre de ces longues vacances luxueuses pendant lesquelles le temps est de l’or qu’on gaspille en le transformant en eau.

L’après-midi reçoit sa neige. Mon bureau est à l’envers, puisqu’il est mort, doucereusement immobile. Je me suis égosillé sur Die Legende vom Toten Soldaten (La légende du soldat mort), puis ai laissé filer l’accompagnement de mes Concone. Comparées au Weill, ces mélodies ont le goût d’un sucre bourgeois qui s’entendrait bien dans les étables, en compagnie de Mozart.

Tout va si mal dans le monde, tout se vit sans tempête pourtant, dans le confort plus que douillet de mon existence. Ce n’est ni le bonheur ni l’angoisse. C’est un peu de tout ça à en avoir un peu le hoquet et le mal de cœur.