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Chaman poussiéreux

15 décembre 2012

Il est un temps pour simplement regarder, sans jugement et coup férir. Il est un temps pour se reposer. Les jours peuvent paraître immobiles, comme si nous étions enfermés dans un bouchon de circulation. Peu importe si on zigzague, change de voie pour avancer plus vite, on finit statistiquement par arriver en même temps au même endroit. Nos heures peuvent sentir la poussière. Encore heureux que nous ayons ce luxe de nous en préoccuper.

Après avoir travaillé, ce matin, m’être ainsi assuré que je n’accumulais pas indûment du retard (car de la poussière sur les projets, les clients n’aiment pas trop), je me suis allongé, mon regard aussitôt accroché à cette lumière d’après-midi qui n’est déjà plus. Je me suis levé plusieurs fois, ai bu, mangé un fruit, me suis remis au lit, ai vagabondé sur Internet, lu avec ma tablette, discuté avec un ami, me suis endormi, me suis réveillé. Rien qui vaille, que de la poussière qui fait du bien.

Que faire maintenant ? Tout et rien. Depuis quelques semaines, mes pensées, mes mots et mes actes jouent étrangement à l’équilibriste, au magicien et au rêveur. Je deviens chaman.