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Comme à la gare

14 décembre 2011

Nous ressentons parfois les jours comme s’il n’y avait pas autre chose à faire que d’attendre les suivants, que ce qui pourrait se passer le lendemain serait meilleur que l’actuel gris du soleil levant. Nous ouvrons parfois les yeux sur rien; nos rêves ont revêtu les atours du cauchemar, mais au réveil, le drame est mort-né, et c’est tant mieux. Mais nos yeux ne regardent quand même rien. Ils préfèrent les couleurs et les promesses.

J’attends bêtement une réponse des éditeurs. Il y a ainsi de ces jours qui espèrent que leurs efforts n’auront pas été vains. Il y a de ces heures qui enseignent la modestie. Il y a, il y a, il y aura toujours quelque chose à vivre.

C’est comme à la gare. Comme le dit la ritournelle, on prend toujours un train pour les prochaines heures.