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En quête

5 novembre 2011

La joie devrait, à mon avis, se vivre aussi intensément que la tristesse, les sens devraient boire chaque instant de lumière comme si le plus petit des sentiments contenait la force d’un seul photon. L’éphémère a ceci d’extraordinaire qu’il est simple et inépuisable. Il suffit de le cueillir et de s’y aveugler, s’abreuver. Le défi réside sans doute à comprendre cette soif ou à séparer le bon de l’ivraie, à rester franc et véridique. Notre liberté d’émerveillement est tout de même fragile, notre quête est personnelle et peu peuvent la comprendre, car peu écoutent.

Il y en a beaucoup trop pour rire, narguer ce que nous sommes. Il y a des rustres, mus par un venin qui macère dans leur cervelle blessée, qui s’empresseront de vous couper la tête, de vous mordre jusqu’à la mort de vos espoirs.

Le réflexe sera de leur renvoyer la violence qu’ils veulent. Je préfère insister autrement, changer de route, à moins qu’ils n’empruntent aussi le même sentier pour me harceler davantage. Alors je peux me retourner et les tuer, car ma quête ne tolère pas les obstacles.