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Étoiles givrées

21 novembre 2011

Le froid de ce matin ne prenait pas autant à la gorge que celui, plus agressif, d’hier. Le ciel, cependant, était toujours aussi bleu comme sait bien les faire les contrées nordiques. Sur les surfaces urbaines et mortelles, une givre passagère, envoutée par la lumière.

J’ai marché d’un pas résolu, ne me souvenant pas de mes rêves. J’ai dormi une pleine nuit ; les journées sont si occupées. J’ai toujours en tête ce sourire étale du Bouddha ; il m’accompagne depuis deux jours. Il m’enjoint de redresser l’échine que j’ai tendance à courber. Il est surprenant de constater comment une simple attitude arrive à déplacer les montagnes, les fatigues, à régénérer les idées et les espoirs.

Il en va aussi du sourire intérieur. Il suffit de si peu pour être fort et heureux, pour comprendre que ce qui nous habite est porteur de notre sang et de nos richesses, nos trésors de vie.

Je n’écris pas cela pour être optimiste. Je bataille ferme, j’écoute et regarde les avions géométriser le ciel.