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Juste ce qu'il faut

30 janvier 2011

On ne peut se plaindre du jour lorsque la lumière diapre les ombres, lorsque l’hiver possède cette touche du juste ce qu’il faut, que les narines frémissent et que l’air, malgré tout, ne semble pas pollué.

Les avions font la queue pour atterrir, je le sais car je vis en-dessous de leur route, les citadins et les étudiants s’empressent de passer du point A jusqu’à leur point B respectif, des employés de la Ville sont déjà à réparer la glace de la patinoire.

On espère que l’hiver tiendra le coup, car, tant qu’à en avoir un, tout aussi bien que ça en soit un vrai.

À regarder ce matin qui s’active, on se dit que ça ne va pas si mal dans notre monde. Un procès qui a fait grand bruit est maintenant terminé. Les meurtriers iront en prison. Justice a été faite. Je m’arrête soudain dans ma promenade, j’hume l’air, regarde autour de moi, un sentiment d’un bonheur fatigué au cœur. La paix peut être illusoire, mais elle est comme cette lumière de ce soleil qui se lève de plus en plus tôt et qui scie l’ombre des arbres ; elle nourrit la bonté de vivre.

Vraiment, je n’ai pas à me plaindre et je rends grâce. Je ne sais pas à qui, à quoi. Je suis une toute petite manifestation d’un soleil qui m’échappe.