C’est un peu toujours comme ça, l’hiver arrive grosso modo durant les Fêtes. Il y aura certes un redoux, mais dans l’esprit de beaucoup, cette période marque la fin de la récréation. Janvier et février nous ferons goûter à leur médecine, mais ça ne sera pas plus mal.
La lumière du ciel, en hiver, réconforte tout de même. Je préfère ce bleu glacial à une grisaille plus parisienne. Je me propose d’ailleurs de prendre véritablement congé de mon ordinateur et de mes envies informatiques, ne serait-ce qu’une journée, et irai, cet après-midi, sur le mont Royal.
Je viens de faire mes comptes. L’année aura été bonne financièrement, mais sans plus. Je devrais mettre mes finances dans des mains moins gourmandes que les miennes...
J’ai une avidité d’artiste bourgeois. Je vis également toujours dans cette attente humble de celui qui a soumis un texte à des éditeurs qui prennent naturellement leur temps. Voilà maintenant deux mois que j’ai leur ai envoyé Les Mailles sanguines. C’est encore court, d’autant qu’il y a la fébrilité des nombreux salons du livre. Je ne possède pas vraiment d’expérience de soumission de manuscrits. J’ai été relativement chanceux à ce sujet, des hasards m’ayant mis sur la route des bonnes personnes.
Je n’ose réouvrir ce texte, mais j’ai du mal à penser à autre chose. Je suis prêt à le remanier, à le peaufiner, à le rendre encore plus beau. Je me dis que, si à la fin de janvier, on le refuse ou même, pire, on l’ignore bêtement, je me consolerai en le révisant à nouveau et, obstinément, croirai qu’il vaut la peine d’être publié.
J’aurais peut-être dû communier à la messe de minuit pour plaire au bon Dieu... Ça marche encore, ce truc ?