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Lueurs

9 juillet 2016

Mes promenades vers mon travail ne sont pas toutes égales. Il y a de ces jours sans pensées, il y a aussi ces nuages dans mon sommeil et mes espérances. Puis il y a ces lueurs matinales, faites pour le plaisir de l’œil qui s’abreuve de détails évanescents.

Il n’est pas nécessaire de toujours avoir un but dans la vie, une direction à ses marches. Il n’est pas toujours utile de penser. Suffit de se taire et de regarder. Suffit d’abdiquer aussi, combien de fois l’ai-je répété ici ?

Il y a de ces jours pour avoir des désirs, et même parfois pour songer à la fuite. Il y a de ces heures immorales dans nos têtes, ces calendriers qui n’en finissent plus de fondre devant nos yeux jusqu’à l’ultime date.

Puis il y a ces lueurs tranquilles, humides, du matin qui s’évaporent comme des novae silencieuses en contraste avec nos cœurs haletants.

Il y a cette étonnante lumière dans nos yeux. Nos vies peuvent être calmes. Il y a cette brutale fin qui, durant toutes ces heures qui nous habitent, attrapent les vieilles âmes. J’imagine entendre ce bouillonnement de naissances et de déchéances, ce fond sonore hyperbolé de l’univers.

Encore tous ces grands mots, univers, existence, temps.

Il y a de ces prières qui se passent de mots. L’œil est apte à déchiffrer de différentes lectures. Les matins sont si beaux lorsqu’ils éclosent en nous.

J’écris à la queue leu leu mes méditations. C’est ainsi que je marche mon temps.