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Où aller ?

13 août 2017

Je dors à n’en plus savoir quoi faire de mon corps. Moi l’hyperactif, je ressemble davantage à un concombre absorbant tout le temps dont il a besoin avant de terminer dans une salade. Dire que ma vie est ennuyante serait mentir, dire qu’elle est enlevante serait présomptueux. Ma vie est ce qu’elle est dans son ordinaire et dans sa grande petitesse.

Je tente tout de même de secouer cette léthargie même si la liste des choses que je devrais faire s’allonge. La finition de mon appartement est devenue une gentille blague qu’on me ressasse de temps en temps, j’étais bon en photographie et j’ai laissé tomber, j’étais bon à romancer et je n’ai aucun projet en ce sens, j’étais bon à chanter et j’abandonne la chorale.

Ma sœur Dominique me disait qu’il fallait accepter que les choses se terminent pour en commencer d’autres. Je suis bien d’accord, mais je n’aime pas non plus laisser en plan. J’aime aller jusqu’au bout de mes aventures.

Il se peut que cela ne soit pas encore le moment de repartir en voyage, que j’aie à tracer le cadre d’un jardin, que je doive y cultiver un peu la terre, semer et voir ce qu’il adviendra. Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Qui ne risque rien n’a rien. Aide-toi et le ciel t’aidera. Suis-je devenu ce trop vieux qui m’incite à allonger les proverbes ?

Nenni. Je piaffe car j’ai laissé dans l’ombre cette part de jeunesse originale qui me nourrissait. J’ai accepté d’atténuer mes couleurs pour mieux passer l’orage. Il faudra que tout cela revienne me hanter. Mes fantômes, mes rêves et mes désirs sont ma survie.

Où aller ?

Sans doute nulle part, car là où je me cherche est là où je vis, je suis. No fuss.