J’ai eu le privilège et le bonheur de parler à mes parents pour l’arrivée de 2013. Je le dis avec un faste qui pourrait sembler démesuré. Il ne s’agit que du constat sans retenue des sentiments qui m’habitent. J’ai 53 ans et suis toujours devant eux une petitesse qui ne cherche qu’à être aimée.
Durant la conversation, papa s’est approché de sa compagne et a glissé son bras derrière elle pour ensuite poser lentement sa main sur son épaule. Mon regard de photographe amateur a compris l’importance du geste. J’ai enclenché aussitôt la capture d’écran.
Il s’agit bien là du geste d’un amour qui s’est ennobli et raffiné à la rivière du temps. Combien de fois leurs corps se sont-ils ainsi rencontrés ? Qui porte le sang de l’autre ? Qui comprend ce que l’autre ressent ? Leurs regards s’échangent des diamants de compréhension.
Qui osera prétendre que la vie peut se vivre seul ?
Bonne année 2013, et que votre solitude, si elle existe, s’étiole à jamais.