Je me ferai l’apôtre de la lumière tant que je vivrai. Ça, je n’en suis pas si certain même si c’est mon désir. J’accepterai aussi les mains sanglantes des ombres, sculptrices des éternelles splendeurs qui nous glissent entre les doigts. Je suis un Don Quichotte des mots falaises, des eaux tempétueuses. De nombreux navires peuplent mes océans lagunes.
Je suis prisonnier de mon égoïste miroir, prêt à en découdre avec l’univers alors que j’ai à peine le souffle pour chanter. Je suis un parfum d’automne que l’hiver glacera, ça aussi, je n’en sais foutrement rien.
J’entends mon âme protester entre ses quatre murs de ma logique d’errant. C’est qu’elle voit aussi la lumière traverser la seule fenêtre qu’elle possède. Je suis à la fois libre et prisonnier, sans vision dans un brouillard de luxe, les yeux pourtant grands et ouverts, étonnés, épeurés face aux spectacles de leurs imaginaires.
On ne comprendra rien de tout cela. Si je vous dis que je suis curieux comme un chat, gourmand comme un chien, je ne resterai pour vous qu’un amoncellement de métaphores.
Je devrais être plus transparent et honnête.