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Le vide

14 juin 2012

Mon roman est en lecture chez de bienveillantes âmes. Je prends mon mal en patience. J’ai de quoi m’occuper avec un travail prenant et j’ai aussi quelques autres projets, dont faire de mon appartement un endroit plaisant à vivre. Je me remets également à lire. Non content avec ma lecture laissée en plan (Histoire de Pi trop verbeux), je me suis tourné vers Le Monde de Sophie.

Tout de go, mon âme s’est éveillée. Cela me rappelle mes deux années de philosophie (alors que j’écrivais ma tartine sur ma peine d’amour). Et tout autour de moi, ce mouvement social qui dérange, qui semble prendre de l’ampleur (mais ça, c’est une autre histoire) et qui appelle à définir de nouvelles aspirations (bonne chance ?).

Mes pensées, ces jours-ci, se mélangent, se trompent de direction, retrouvent leur chemin. J’ai en tête un projet d’écriture, mais je n’en avais encore jusqu’à maintenant, pas compris le sens. Les philosophes à la rescousse. Les philosophes qui, au final, parlent tous de la même chose, du vide en soi, de ce désir de trouver justement un sens. De s’incarner quoi, dans ce monde.

Ce n’est pas une mince tâche, que plusieurs laissent justement aux philosophes pendant qu’ils s’occupent des autres vides qu’ils croient important de combler : la panse, le portefeuille, le ventre des femmes, les collections, les manies et les empires de toutes sortes.

J’ai toujours eu une écriture poéticophilosophique, cela aidé, si je puis me permettre cette parenthèse païenne, par Soleil et Mercure en secteur IX et Vénus en secteur X (en plein sur le pic douloureux du MC). Je crois que je ne serai jamais rien d’autre qu’un créateur du mitoyen, à respirer l’air raréfié de l’introspection.

C’est que, malgré tout le bonheur et la plénitude que j’ai de vivre, avec tous les talents que je possède et que j’explore, je ressens le vertige de ce grand vide qui côtoie mon âme et qui, un jour, me happera comme il se doit.