Les feuilles commencent à tomber ici. On ne se lasse pas d’annoncer, à chaque année, le début de l’automne. À ce stade, le déclin peut paraître philosophique. L’air semble au faîte de son souffle, déjà empreint de sucs aphones, dense comme celui de ces chambres où s’endorment les mourants.
Il pleuvra peut-être ce matin, le soleil disparaît lui aussi, le temps d’un orage. Il n’y a de tranquillité que dans l’apparence ; la somme des réalités, on le pressent, ne franchit que rarement la barrière du zéro.
Qu’à cela ne tienne, il y aura toujours le soleil de l’enfance pour nous faire comprendre que la vie se passe volontiers d’équations.