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Me redonner la parole

9 octobre 2011

Depuis hier, je révise un chapitre mal ficelé. Les Mailles sanguines comprendront 81 chapitres, occupant chacun un maximum de deux pages. Les derniers sont toutefois plus longs. Ce texte a traîné pendant sept ans dans ma cervelle. Il a certes agréablement mûri, tout comme j’ai atteint l’âge pour vouloir bien faire les choses.

Mon premier éditeur, voyant mon impatience de l’époque, et surtout ma jalousie de constater le succès instantané de certains, m’avait enjoint de me calmer. Il a eu raison. Avoir eu du succès trop tôt, je crois que mon orgueil m’aurait tué, comme il en a affadi plus d’un.

Maintenant que mes textes dorment dans quelques bibliothèques, et que personne ne se souvient vraiment de moi, je me surprends à persister. Tant mieux si le succès survient avec ce roman qui achève de naître. Tant pis si personne ne le lit. Je l’afficherai alors ici, comme les troubadours parcouraient les routes avec leurs poèmes et chansons lancées aux vents et aux oreilles des passants.