Est-il vrai que le génie ne survient qu’à force de frotter inlassablement la lampe magique, que l’obstination et le travail acharné forment le sol propice à l’émergence de quelque chose d’unique?
Notre vie quotidienne est-elle suffisante pour y faire éclore un soupçon d’émerveillement? Est-il vrai qu’il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus?
De quoi est faite cette mathématique du progrès? À quoi rime ce jeu divin qui consiste à s’étourdir jusqu’à en que l’on s’enivre dans la bruine de ses sueurs ?
Peut-on vraiment rencontrer Dieu sur son chemin, tomber de son cheval, quitter les êtres aimés en ne se souciant pas de leur désarroi?
Qui a dit qu’on pouvait renaître en souris ou en étoile filante? Qui a créé ces vérités compartimentées pour ensuite nous les cacher sciemment de la conscience?
La beauté de nos quêtes, les drames entourant toutes ces rumeurs, autant d’axiomes que de mensonges?
N’y a-t-il que le corps pour nous rappeler à l’ordre quitte à ce qu’il en meure? Est-ce ainsi que les réponses arrivent quand on s’apprête à s’aventurer dans le brouillard devant nos yeux?