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Remettre à la soupe ces mots durs à cuire

13 février 2013

Mon ami Perig a déjà révisé 70 pages des Mailles sanguines. J’ai les pages devant moi, y ai jeté un coup d’œil hier soir, au retour de la chorale. Ce texte me semble si étranger maintenant. Il est donc grand temps que je m’y recolle en tentant d’y extraire le plus possible de scories. Cette écriture, qui s’est échelonnée sur sept années disparates, est donc loin d’être terminée. Je veux ce roman aussi poli qu’un diamant. Peut-être faudrait-il, pour ce faire, effacer la totalité des mots écrits. Peut-être je m’obstine pour rien. Peut-être...

Je n’ai toujours pas de nouvelles de l’éditeur. Qu’à cela ne tienne. S’il accepte de publier cette histoire, je pourrai lui fournir un exemplaire en bon ordre. Perig est consciencieux et j’aime beaucoup ce regard venu de France. Pas un mot ne semble échapper à son examen. Il ne comprend pas certaines expressions (dont « snoreau »), c’est dire combien les rives de nos vocabulaires se sont élargies. Mais la compréhension demeure, l’émotion aussi. Il semble aimer sa lecture, c’est déjà un début.

Je me dois de relire, revoir ce texte avant qu’il ne m’appartienne vraiment plus. Sur le métier, il faut remettre son ouvrage et se moquer du temps qui reste.