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Ultimes corrections

1 décembre 2014

Ultime rencontre de corrections avec mon éditrice. Je mets les pieds pour la première fois chez VLB. C’est un immeuble qui n’a pas l’air d’un immeuble, un rectangle de stuc gris surmonté d’une enseigne digne d’un dépanneur. Le lettrage plus moderne apposé sur la porte rassure et, à l’intérieur, on est vite plongé dans un univers littéraire qui s’enorgueillit de la présence de quelques portraits d’auteurs célèbres, dont celui de Gaston Miron.

Évidemment, il y a des livres partout. Cela m’intimide, moi l’ignare, l’inculte. Annie me présente à Martin Balthazar, le grand patron. Joli petit bonhomme, qui me rassure sur mon roman. «Je n’ai lu des pages qu’ici et là, mais j’ai beaucoup aimé l’ambiance de cette famille complexe. J’ai hâte de lire le produit final.» Je lui réponds que je suis fier d’avoir été choisi par eux. Et ce n’est pas un mensonge. Qui ne le serait pas? Ce sont des gens consciencieux et visiblement amoureux de leur métier.

Annie et moi nous nous assoyons dans la salle de réunion et je parcours les épreuves raturées par le correcteur. Mon ancien métier de typographe me permet d’y aller vite, étant habitué aux sigles du métier. Je fais part de mes dernières observations que j’avais notées à l’ordinateur, ai ainsi signalé des incongruités que personne n’avait encore relevées.

C’est toujours ainsi. Il faut plusieurs cerveaux, différents regards pour réussir à aplanir les dernières rugosités d’un texte. Comme je n’avais pas terminé ma propre lecture des épreuves, j’ai dû, à mon retour, me taper les cinquante dernières pages du roman. Chose maintenant faite. J’ai tout envoyé à Annie. Il est 19h, la nuit est tombée, j’écris, tentant de réaliser que c’est dorénavant la fin, la véritable, de ce roman que je ne veux plus relire!

Publié le 20 janvier 2015.

Il me faut penser organiser un lancement. Où pourrais-je bien trouver une salle? Une librairie serait sans doute le meilleur endroit. Y’aura foule? Pas certain. C’est encore loin et si proche en même temps.

Mission accomplie? Inchallah, à la grâce de Dieu, au bon plaisir du démon, à l’énergie des elfes, à l’espoir, oui, oui, à l’espoir d’intéresser quelques commentateurs. Ma sixième pierre blanche sur le chemin de ma courte existence. Ce qu’il restera, un temps, de moi.